EDITO DU CURE
L’Avent nous fait entrer dans un temps de l’attente, de la veille, de l’espérance. Souvent ce temps crée en nous une forme d’activisme impatient qui ne nous permet plus d’attendre notre Seigneur sereinement tellement nous sommes happés par l’enthousiasme de la préparation de la fête de Noël. Bien sûr, cela a son importance mais ce n’est pas le tout. Il faut pour profiter pleinement d’une fête savoir poser des étapes dans sa préparation et aussi dans la réception que nous en faisons. Et après la fête que faisons-nous ? Cela aussi se prépare. Jésus presse ses amis et disciples de « veiller » non pas comme le soldat qui monte la garde ou le veilleur de nuit qui fait sa ronde, mais comme le guetteur d’aurore qui regarde le jour se lever pour se réjouir et l’annoncer. Être prêt à accueillir à tout instant car le Seigneur vient à tout instant, et pas seulement « à l’heure de notre mort » ou « à la fin des temps ». Sa lumière est à notre porte à tous les moments de notre nuit. Il y a des personnes qui, pour inviter à la conversion, annoncent les pires catastrophes. « Tremblez, préparez-vous. » L’invitation de Jésus, elle, est sereine, réaliste. Sereine comme le ciel que l’aube emplit de lumière. Réaliste comme la terre qui vit de lumière. Notre espérance est ce regard qui nous porte au-delà de notre mort, au-delà de ce monde. Regard sur la lumière qui vient à tout instant à notre porte. Sommes-nous des guetteurs d’aurore ? En ce temps de l’Avent, sommes-nous prêts à contempler et suivre l’étoile qui conduit jusqu’à Jésus, le Dieu qui se fait homme ?
BON TEMPS DE L’AVENT A VOUS TOUS !
Abbé Sébastien LAOUER, votre Curé !