EDITO du Curé - Juin 2022

Il était une fois…où chaque village avait son curé. Personne ne se souciait alors de cette interpellation du Seigneur : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ». Et puis il était une fois…est devenu aujourd’hui. Maintenant non seulement les ouvriers sont peu nombreux (1 ordinand pour notre diocèse le 26 juin à la cathédrale), mais il n’y a plus de moisson. Le nombre de catholiques pratiquants a terriblement chuté et toutes les bonnes excuses sont données pour justifier cette baisse de la pratique. Certains diront qu’ils n’ont pas le temps, que ce n’est pas bien animé, d’autres diront que le curé ne leur correspond pas, pour les autres ce sera l’église qui est trop sombre ou trop froide, peut-être encore diront-ils qu’ils n’entendent pas, que la chorale ne chante plus bien…ceci sans fin, puisque mille et une excuses sont bonnes pour tourner le dos à l’église paroissiale et à l’Église universelle. Pourtant il existe quand même un petit noyau qui essaie tant bien que mal de sauver ce qui peut encore l’être. Ce noyau est composé de personnes qui se sentent appelées à un engagement vocationnel qui les pousse à ne pas tourner le dos à Jésus. Ce noyau comprend bien tout l’enjeu de ce que le Christ peut apporter dans la vie. Personne ne se suffit à lui-même. Alors nous finissons presque par se demander, en voyant cette crise vocationnelle s’accroître s’il faut pour qu’elle nous interpelle, que nous ayons plus de catastrophes, plus de guerre dans le monde, plus de deuil en famille pour que chacun sente le danger et commence à prier, à espérer, à se dire qu’il faudrait songer à se rattacher à quelque chose avant qu’il ne soit trop tard. Voilà bien encore le signe d’une société de consommation, qui consomme et qui jette. Ceci en va également dans nos relations les uns envers les autres et aussi vis-à-vis du Christ.

Abbé Sébastien LAOUER, votre Curé !

 

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